Le parcours de visite
Que vous soyez seuls, en famille, entre amis ou en groupe, nous avons conçu ce parcours adapté pour chacun d’entre vous. Matériel multimédia, offres pédagogiques, séquences thématiques, nous vous promettons une visite éducative et émouvante au cœur de l’Histoire.
La visite
A votre arrivée, vous serez accueillis dans un vaste hall d’accueil où l’acier, le bois brûlé, de grandes photos iconiques et un imposant véhicule U 23 à système Gazogène vous plongent déjà dans l’ambiance.
Votre visite commencera par une séquence introductive où quelques « repères » autour de la seconde guerre mondiale vous seront communiqués, et où, la notion de « Résistance » émergera. Vous pourrez ainsi percevoir toute la dimension personnelle et humaine de l’engagement dans la Résistance.
Votre visite se poursuivra ensuite, sur un mode chronologique organisé en quatre grandes séquences :
1. L’illusion du refuge breton
Cette première séquence permet de comprendre en quoi la Bretagne occupe en 1940 une place particulière au plan historique, géographique, sociologique et stratégique. Très éloignée de la Frontière allemande, la Bretagne est présumée à l’abri d’une invasion. Les réfugiés affluent du Nord et de l’Est de la France, fuyant l’armée allemande. On imagine à l’époque que, comme pendant la Grande Guerre, les combats seront limités au Nord et à l’Est de la France. On envisage même un « Réduit breton » où le gouvernement pourrait se réfugier si Paris venait à tomber. Pourtant, en juin 1940, la Bretagne est occupée en quelques jours pour la première fois depuis son rattachement à la France, quatre siècles plus tôt.
2. S’organiser pour agir, des Résistances à la Résistance
Cette séquence s’inscrit dans le temps long et couvre les quatre années d’occupation (été 1940- été 1944). Réquisitions, privations des libertés, rafles, violence et arbitraire s’installent progressivement. La population tente de vivre au quotidien malgré cette oppression qu’elle supporte de plus en plus mal au fil du temps. Parvenant à s’informer et à communiquer malgré les risques, les Résistants se reconnaissent et se fédèrent. Des chefs émergent ou sont envoyés par Londres, les mouvements se structurent et donnent naissance à la presse clandestine ; les réseaux de renseignement, d’action et d’évasion s’organisent…
3. 1944-1945, Prendre les armes, libérer la France.
Cette séquence s’inscrit dans un temps court. Les armes sortent des caches et sont larguées en nombre grâce aux parachutages alliés. Après le débarquement, les actions de sabotage et de guérilla se multiplient à mesure que les Alliés s’approchent de la Bretagne. Des grands maquis se constituent comme celui de Saint-Marcel. Avec l’aide de la Résistance, la Bretagne est finalement libérée en quasi-totalité par les Alliés en l’espace de deux semaines au début du mois d’août 1944, mais Les forces allemandes se retranchent dans des poches qui ne tomberont qu’en mai 1945.
La libération est obtenue au prix de combats acharnés, de représailles terribles et de destructions qui vont durablement marquer les populations civiles et radicalement modifier le « paysage urbain » de certaines grandes villes bretonnes.
4. Reconstruire et se reconstruire
Cette dernière séquence revient sur les conséquences de la guerre. La période de l’après-guerre est empreinte de la joie de la libération mais les stigmates de l’occupation seront encore visibles très longtemps. Il faut dans un premier temps accueillir et faire une place aux prisonniers de guerre, captifs depuis 1940, aux déportés marqués dans leur chair et leur esprit par le souvenir des camps de la mort. Il faut identifier et inhumer les nombreux corps retrouvés dans les charniers laissés par l’occupant, et faire le deuil des absents. Il faut reprendre le cours d’une existence bouleversé, reconstruire les villes et les ports détruits, supporter le rationnement qui perdure jusqu’en 1949 pour certaines denrées. Il faut par-dessus tout réconcilier les Français et reconstruire une unité nationale.
Cette séquence est prolongée par un espace d’interprétation dédié à l’héritage de la Résistance et invite à la réflexion sur ce que peut signifier « Résister » aujourd’hui ».
Les extérieurs
Situé à proximité de Malestroit, le musée de la Résistance en Bretagne se découvre depuis une voie piétonne, vous invitant ainsi à cheminer au cœur du parc boisé qui servit de refuge à la Résistance dans les premières semaines du mois de juin 1944, alors que se constituait à Saint-Marcel le plus important des maquis bretons.
Un grand pignon vitré signale l’entrée de ce vaste bâtiment. L’édifice est implanté autour d’un patio mémoriel de plus de 300 m² marqué d’une imposante croix de Lorraine.
Ce nouveau musée est imprégné de l’esprit des lieux en s’intégrant parfaitement à l’environnement boisé du parc. Les finitions soignées font écho à l’histoire du territoire : les murs sont habillés d’un parement de pierre évoquant le bâti traditionnel breton, et les auvents et bardages de bois brûlé rappellent les représailles allemandes qui ont durement éprouvé la population du territoire…
Un itinéraire de mémoire au départ du musée vous permettra de cheminer sur 5 kilomètres à la découverte de stèles, monuments commémoratifs et lieux emblématiques des combats de Saint-Marcel.
Boîtes scéniques et contenus audiovisuels
Boîtes scéniques
Ces quatre grandes séquences sont complétées par de nombreuses « boîtes thématiques »: le départ des marins bretons vers la France Libre, la presse clandestine et l’écoute de la BBC, le mur de l’Atlantique, la violence et l’arbitraire, la vie sous quotidienne sous l’occupation, la défense passive … Chacun pourra s’attarder pour approfondir les thèmes qui l’intéressent.
Multimedia
De nombreux contenus audiovisuels additionnels sont proposés en complément de votre visite : bornes interactives, manipulations, animations ludo pédagogiques, projections immersives : les outils numériques modernes sont ici mis au service de l’histoire.
La visite se poursuit par la découverte du patio mémoriel avant d’accéder dans un vaste espace d’exposition temporaire.
Cet équipement est complété par un auditorium où alternent projections, conférences, ateliers pédagogiques…
Enfin et surtout, un millier d’objets authentiques issus des riches collections du musée, patiemment choisis pour l’histoire qu’ils nous racontent et l’émotion qu’ils suscitent, sont exposés et remis en contexte : uniformes, objets du quotidien, armes et outils de sabotage, affiches de propagande, tracts et publications clandestines … Fragments d’histoire et de vie, tous ces objets nous touchent, nous interpellent et nous instruisent.