15-16-17 SEPTEMBRE 2023
A l’occasion des journées européennes du patrimoine, le musée de la Résistance en Bretagne ouvrira gratuitement ses portes les samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023 de 10h à 18h30.
VENDREDI 15 SEPTEMBRE
Journée d’étude dédiée aux bals clandestins pendant la Seconde Guerre mondiale de 14h à 17h.
En écho à l’exposition dédiée aux bals clandestins sous l’Occupation présentée jusqu’au 31 décembre 2023 et en partenariat avec le Centre d’Histoire Sociale des mondes contemporains, l’université de Paris 1 Sorbonne et le CNRS, le musée de la Résistance en Bretagne accueille une journée d’étude sur le thème :
Prêtres et prélats basques et bretons face aux danseurs dans la première moitié du 20ème siècle, entre ordre moral et soutien au réveil des identités régionales.
Modération des débats : Philippe Boutry, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon Sorbonne
Détail des interventions :
14h15 – Contrôler les bals
: une enquête du diocèse de Quimper en 1931, par Kristell Loussouarn, archiviste diocésaine du Finistère
14h45 – Regards cléricaux sur la jeunesse qui danse
: l’apport des relations de visites canoniques dans le diocèse de St-Brieuc et Tréguier, 1936-1939, par Alain QUILLEVERE, chercheur associé au CHS des Mondes contemporains
15h15 – La dispute de la danse
: clergé, culture populaire et mobilisations identitaires en Pays basque (19e -20e siècles), par Xabier Itçaina, directeur de recherche au CNRS, centre Émile Durkheim (IEP de Bordeaux)
15h45 – La régénération par la danse ?
Discours et pratiques des milieux nationalistes bretons, années 1930 – années 1950, par Sébastien Carney, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Bretagne occidentale
16h30 – Conclusions
par François Gasnault, chercheur au laboratoire InVisu (INHA)
Public adulte – 40 places
Entrée libre dans la limite des places disponibles – Auditorium Gilles Possémé – L’accès à la journée d’étude ne comprend pas le billet d’entrée au musée.
SAMEDI 16 SEPTEMBRE
Ciné concert – Résistants au bal de l’ombre – Par Pascal Lamige de 15h à 16h30.
À partir du mois de mai 1940 et jusqu’en avril 1945, les bals sous toutes leurs formes sont interdits sur le territoire français. La danse, loisir majeur de la jeunesse française de l’entre-deux-guerres, est vivement réprimée et sanctionnée par le régime de Vichy. Considéré comme une atteinte à la morale et aux bonnes mœurs, le bal devient clandestin.
Pascal Lamige a recueilli de nombreux témoignages de femmes et d’hommes qui ont bravé cet interdit et participé à des bals clandestins sous l’occupation.
Accompagnant ces témoignages de son accordéon, instrument incontournable des bals clandestins, Il en a fait un spectacle poétique, émouvant et engagé.
« Ce travail est passionnant, émouvant, indispensable. Je me dois de le mener à bien, par respect pour la mémoire des personnes qui ont accepté de témoigner et m’ont fait confiance. J’éprouve toujours une forme de tendresse envers eux… Et aussi parce que cette sombre période de notre histoire qui semble s’effacer et disparaitre avec ses derniers protagonistes – après tout, c’était il y a presque 80 ans – résonne aujourd’hui tout particulièrement. Il s’agit de liberté, d’engagement, de conviction, de choix, de volonté, de conscience. » Pascal Lamige
Le ciné concert sera suivi d’un échange avec la salle. Tous publics – 50 places – Réservation conseillée sur le site du musée.
DIMANCHE 17 SEPTEMBRE
Oscar Buckmaster – Un réseau de Résistance en Haute-Bretagne – Conférence par Daniel Jolys – De 15h à 16h
Créé en juin 1943 par François Vallée, agent recruté par le Special Operation Executive britannique (réseaux Buckmaster – Section F du SOE), le réseau « Oscar Parson » avait des ramifications en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Côtes d’Armor et Morbihan.
Parachutages d’armes, formation des combattants de l’ombre, collecte de renseignements sur les installations allemandes, hébergement de réfractaires au STO, exfiltration d’aviateurs alliés, confection de faux papiers d’identité… ce réseau a été très actif avant d’être infiltré et décimé par le redoutable contre espionnage allemand. A l’automne 1943, le réseau est anéanti.
150 membres du réseau sont arrêtés et 106 sont déportés. Beaucoup ne reviendront pas des camps de la mort comme François Vallée, qui sera fait Compagnon de la Libération.
Daniel Jolys viendra présenter le livre qu’il a consacré à ce réseau, fruit de nombreuses années de recherche.
Public adulte – 50 places – Réservation conseillée